La fin de nos concepts réconfortants…

Nous, les humains, comme tous êtres vivants, avons un grand besoin de nous réconforter devant l’inconnu. Nous avons conçu une centaine de stratégies pour le faire, et ça, depuis plusieurs millénaires. Certaines sont plus récentes, comme les médications apaisantes, d’autres remontent à l’aube de l’histoire humaine, un moment dans notre évolution où les souffrances de l’enfer et la promesse d’une éternité heureuse servaient et, malheureusement, servent encore le pouvoir et la richesse.

Et l’inconnu que tous partagent, le plus difficile à combattre, c’est l’inconnu devant la mort de notre état conscient, le Soi supérieur, l’Âme… un État de la conscience qui se projette dans une autre dimension…    

Ici, l’humanité est à la croisée des chemins entre les croyances (ou le faux-vrai qui émerge à l’extérieur de la raison) et la vérité (ou ce qui est douteux et fait office du vérifiable). Bien que l’énergie, la gravité, la matière, l’espace et le temps demeurent encore des sujets mystérieux à l’intelligence humaine, les connaissances et les explications vérifiables sur leur nature sont extrêmement développées et, de nos jours, on ne peut « faire confiance » à l’imaginaire invérifiable, aux stratégies de domination et aux croyances primitives pour traiter d’une question aussi importante que l’Âme…

Dans notre monde, celui qui émergera de la révolution numérique en pleine action, le simple mortel peut, s’il le désire, entrer en contact avec l’univers des connaissances et des mystères qui en sont le moteur. Il peut aussi se fermer à ces nouvelles connaissances, lui préférant des livres écrits à l’époque où l’ignorance était maîtresse du monde, des livres sacrés qui laissent entendre une explication tout à fait humaine à l’inexplicable, mais dont le rôle premier est d’agir sur l’état conscient des individus… de créer (sans trop de succès) le calme nécessaire à l’émancipation de chacun… de donner un sens social à l’exercice du pouvoir et aux conflits qui découlent. Le simple mortel peut cependant se désintéresser de tout ce qui pourrait lui apporter de l’inconfort ou exiger un effort intellectuel et psychologique, de tout ce qui pourrait lui coûter du temps, du temps qu’il consacre à ses pulsions et ses obsessions.

Ce n’est pas désespérant…

En regardant au-dessus de la ligne d’horizon, par en avant plutôt que par en arrière, pour chercher une explication à l’existence, on plonge vers ce grand mystère que sont l’énergie, la gravité, la matière, l’espace et le temps, un mystère que l’intelligence humaine commence à expliquer. Et ces connaissances, ces doutes, ces spéculations… les extraordinaires développements techniques et intellectuels qui en découlent… c’est un peu comme si l’univers nous suppliait d’ajouter l’état conscient à ses propres dimensions.

Aujourd’hui, parce qu’on remonte jusqu’à l’intérieur du Big Bang, qu’on regarde vers le futur à 50 milliards d’années, qu’on pénètre dans l’état quantique de la matière, de l’énergie et du temps, rien ne s’oppose plus à chercher une réponse à notre interrogation fondamentale dans des hypothèses dont on pourra vérifier un jour le bien-fondé.

Ce sera sans doute une étape que franchira l’espèce humaine… rien ne semblant pouvoir arrêter l’insatiable besoin de communiquer, comme si la matière utilisait ce subterfuge pour faire apparaître la cinquième dimension.

Alain Avant

Alain Avanti

Alain Avanti s’intéresse à travers la science-fiction à l’évolution de l’espèce humaine. Il écrit pour ceux qui, comme lui, adhèrent à une nouvelle vision du monde, un monde qui se fabrique sur la vérité, la bonté, la raison, la connaissance, l’imaginaire et la quête du bonheur… un monde où la liberté de chacun s’exprime dans un environnement sécuritaire… un monde où le pouvoir est véritablement au service de l’épanouissement de tous… un monde respectueux de la vie et engagé à la protection de la biosphère.

Ses livres sont des thrillers politiques où s’entremêlent le bien et le mal, où l’inconnu et le doute défient l’intelligence… Ses récits veulent plaire à ceux qui croient à un grand destin pour le genre humain, mais qui peinent à trouver le temps pour y rêver… Ses romans veulent rendre captivant le regard que l’espèce humaine devrait jeter sur elle-même, sur l’infiniment petit, l’infiniment grand et l’infiniment mystérieux… Ses écrits portent sur la responsabilité que donne aux humains la capacité de prendre conscience de ce qu’ils sont… la conscience, cet attribut unique que le cosmos a mis plus de 13,8 milliards d’années à façonner.

Il y a là une certaine vision utopique de ce que pourrait devenir le monde dans lequel nous vivons… sauf que…

… sauf que le génome humain… porteur de la parole et de l’imaginaire, l’industrie de la raison et de la bonté… l’immense aboutissement de l’énergie et la matière… dispose de tout ce qui pourrait être utile à ce grand dessein… mais aussi de tout ce qui pourrait empêcher le destin de l’humanité de se réaliser.

La Série « Nouvelles Écritures » imagine un monde où enfin l’humanité a été entendue par une civilisation qui a traversé toutes les étapes de son évolution, une civilisation extraterrestre… extradimensionnelle… qui ouvre la porte à l’apparition d’un nouvel humain. Les personnages engagés sur cette voie feront face à des résistances inattendues et découvriront que la quête d’un monde meilleur ne fait pas l’affaire de tous.

L’état conscient battu par l’instinct de survie ?

La conscience détermine-t-elle la condition humaine, ou l’inverse, la conscience est-elle le reflet des conditions dans lesquelles les humains évoluent ? Cette question a été au cœur de la dialectique sur les fondements de l’humanisme depuis l’ère présocratique.

Avec Marx, la dialectique de la conscience et de la condition humaine s’est approchée d’une victoire absolue de la conscience de masse, cette conscience des classes laborieuses de l’état misérable de leurs conditions de vie, une image bien piètre de leur situation, une vision suffisante pour leur donner la force de se libérer et de se donner droit au bien-être…

C’était un autre temps… peut-être que Marx avait raison, qu’il n’est pas responsable des crimes commis par la classe dirigeante qui justement cherchait à mettre en pratique un régime politique libérateur du capital qui exploite « légitimement » les classes laborieuses. Peut-être aussi qu’il avait tort… que le fétichisme de la marchandise est un phénomène définitivement imprégné dans le fonctionnement de l’être, que tous en sont atteints et que l’équilibre des forces en société peut difficilement aboutir à autre chose qu’une démocratie ouverte et à une économie basée sur la propriété privée, le travail, les moyens techniques de production et la croissance du capital productif. 

Ni le communiste ni le capitalisme n’a réussi à vaincre la misère des « Terriens », à les libérer et à protéger leur capital nature si important dans la production sociale du bien-être, et aucun de ces systèmes ne semble porteur d’un destin planétaire heureux. 

Peut-être est-ce le destin de l’espèce… peut-être que l’humain est étranger à lui-même… qu’il n’est pas conscient d’être conscient… qu’il est conscient de tout sauf de sa propre conscience. À sa décharge, on doit penser qu’il est difficile pour l’individu d’agir pour sa sécurité et sa liberté, de simplement survivre… tout en étant conscient du Ça (ses pulsions), Moi (son gouvernail), Surmoi (son inconscient) et Soi (sa sphère spirituel)… Et il l’est beaucoup plus encore d’intégrer dans son agir l’immense responsabilité d’être le seul organisme vivant à être à la fois conscient, intelligent et imaginatif… peut-être le seul « objet-être » de cette nature dans la galaxie… un « objet » fabriqué par des lois qui se sont forgées dans le Big Bang… un « objet » résultant d’une évolution longue et complexe des interactions entre l’énergie, la matière et la gravité.

L’état conscient serait-il battu en brèche par l’instinct de survie ?

En fait, pourrait-on dire, sauf sous certaines conditions qu’il doit lui-même aménager, l’individu n’est pas dans un état conscient au sens de la grandeur et de la valeur « cosmique » qu’il accorde à ce phénomène. Il est tout simplement, face à sa réalité, occupé à être et à se sortir de ses difficultés… il est dans l’état minimal du « je pense, donc je suis »… 

Peut-on conclure que la conscience ne peut échapper à la réalité… qu’elle est fabriquée par la condition humaine et non le contraire… que la conscience permettra un jour à l’espèce humaine et à toutes les autres espèces qui en dépendent de se sortir de leur destin ?

Alain Avanti

 


Alain Avanti

Alain Avanti s’intéresse à travers la science-fiction à l’évolution de l’espèce humaine. Il écrit pour ceux qui, comme lui, adhèrent à une nouvelle vision du monde, un monde qui se fabrique sur la vérité, la bonté, la raison, la connaissance, l’imaginaire et la quête du bonheur… un monde où la liberté de chacun s’exprime dans un environnement sécuritaire… un monde où le pouvoir est véritablement au service de l’épanouissement de tous… un monde respectueux de la vie et engagé à la protection de la biosphère.

Ses livres sont des thrillers politiques où s’entremêlent le bien et le mal, où l’inconnu et le doute défient l’intelligence… Ses récits veulent plaire à ceux qui croient à un grand destin pour le genre humain, mais qui peinent à trouver le temps pour y rêver… Ses romans veulent rendre captivant le regard que l’espèce humaine devrait jeter sur elle-même, sur l’infiniment petit, l’infiniment grand et l’infiniment mystérieux… Ses écrits portent sur la responsabilité que donne aux humains la capacité de prendre conscience de ce qu’ils sont… la conscience, cet attribut unique que le cosmos a mis plus de 13,8 milliards d’années à façonner.

Il y a là une certaine vision utopique de ce que pourrait devenir le monde dans lequel nous vivons… sauf que…

… sauf que le génome humain… porteur de la parole et de l’imaginaire, l’industrie de la raison et de la bonté… l’immense aboutissement de l’énergie et la matière… dispose de tout ce qui pourrait être utile à ce grand dessein… mais aussi de tout ce qui pourrait empêcher le destin de l’humanité de se réaliser.

La Série « Nouvelles Écritures » imagine un monde où enfin l’humanité a été entendue par une civilisation qui a traversé toutes les étapes de son évolution, une civilisation extraterrestre… extradimensionnelle… qui ouvre la porte à l’apparition d’un nouvel humain. Les personnages engagés sur cette voie feront face à des résistances inattendues et découvriront que la quête d’un monde meilleur ne fait pas l’affaire de tous.